lundi 21 mai 2007

Le PS monte au créneau pour dénoncer l’ouverture et continu dans la mediocrité

Les principaux responsables socialistes estiment que l'arrivée dans le gouvernement de personnalités de gauche ne vise pour l’UMP qu'à obtenir une majorité aux législatives.

Le premier secrétaire François Hollande y a vu "une volonté de jeter la confusion", en faisant croire qu'il n'y avait "plus de différence entre la gauche et la droite". Il s'agit de "déstabiliser" afin de "capter tous les pouvoirs", a-t-il estimé, parlant de "communication à des fins purement électorales".
"Il est bien mauvais perdant, Monsieur Hollande", a persiflé Xavier Bertrand, ministre du Travail et ex-porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, pour qui "ces propos ne sont pas au niveau du débat".
Le porte-parole du PS Julien Dray a lui aussi jugé que "l'ouverture est d'abord et avant tout une manœuvre pour préparer les élections législatives". "Tout est encore possible" au scrutin des 10 et 17 juin, a-t-il lancé.
Razzye Hammadi, président du Mouvement des Jeunes socialistes, a renchéri dimanche sur Canal+, notant qu'il y avait "près de 200 circonscriptions où Ségolène Royal avait fait plus de 50%" et "150 autres où il y avait moins de trois points d'écart".
Le PS veut résister
L'ancien Premier ministre Lionel Jospin avait déjà fait valoir vendredi que "les socialistes ont une seule chose à faire dans l'immédiat (...), avoir le maximum de députés à l'Assemblée nationale".
Même chorus chez Dominique Strauss-Kahn, estimant que les pouvoirs doivent être "suffisamment équilibrés", et chez Laurent Fabius, pour qui il faut un "contre-pouvoir" à l'Assemblée.
Le député UMP Pierre Lellouche a cependant accrédité les inquiétudes socialistes, en soulignant que l'ouverture pourrait "avoir des conséquences fortes sur le résultat des législatives".
Le Premier ministre François Fillon a souligné samedi l'importance du scrutin en s'engageant lui-même comme candidat pour conduire le combat. La "première de nos priorités c'est de gagner la bataille des législatives". Il a réitéré qu'il ne fallait pas "sous-estimer cette bataille" et que "rien (n'était) gagné", même si les premières projections des instituts de sondages prévoient une nette majorité absolue pour l'UMP avec de 317 à 381 (BVA) et de 336 à 390 (Ifop) sièges sur 577.

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